GIRONDINS DE BORDEAUX - ANNEES

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Page d'accueil, Hector de Bourgoing


Pourquoi ce site ?

Le 22 janvier 1993, Hector de Bourgoing mourait des suites d'une longue maladie, à son domicile, au Grand Parc, à Bordeaux.

La maladie n'est jamais trop longue pour ceux qui accompagnent le malade, car toutes les peines sont bien peu de choses au regard de ceux qui nous quittent, toujours trop rapidement disparus.

Bien sûr, nous avions eu le temps de voir se profiler les ombres de la mort, un peu plus tôt. D'abord, ce fut une ablation, puis une chimiothérapie, puis rapidement l'issue fatale.

Cela a duré bien huit mois.

Nous l'avons accompagné dans ce départ pour un autre monde du mieux que nous le pouvions; par notre présence quotidienne, par mes massages, tentatives désespérées pour le soulager de quelques maux... mais il devait partir, l'histoire était ainsi écrite.

A cette époque, je ne connaissais rien de lui. Sa fille, Elena, m'avait bien sûr raconté ce qu'elle connaissait de son père, c'est à dire leur vie à eux, confrontée à celle de l'homme publique; des souvenirs parfois baignés d'amertume, d'absences, de reproches à demi-mots avoués. On le respectait, on l'aimait, comme une icône inaliénable, sacrée, parcequ'elle représente la plus forte image de nombreuses sociétés, mais aussi parce que, sa vie avait pris un jour une autre dimension... alors bien sûr, on lui pardonnait tout.

Lorsque je l'ai connu, je ne connaissais pas grand chose de cette autre vie. Hector était mon beau-père, un point c'est tout. On se voyait tous les week-end, on mangeait ensemble, on rigolait ensemble, on jouait ensemble, aux dames, aux jeux de carte, au trivial poursuite. Cependant, si la formule semble un peu abrupte elle ne résume pas pour autant notre relation, faite d'un respect mutuel comme il est préférable que cela soit pour une relation de ce type, mais aussi, consolidée par une franche amitié.

Il connaissait de moi ma passion pour les sports de combats, et je connaissais de lui sa carrière footballistique. Nous avions tous les deux en commun le goût pour le sport, la compétition, l'affrontement, le combat, mais jamais nous ne parlions de sport, étrangement...

Durant une quinzaine d'années, nous nous sommes cotoyés en ignorant cette partie de nous qui aurait pu nous rapprocher davantage ou peut-être, nous éloigner...

Il savait que j'écrivais et a parfois manifesté l'envie de me raconter son histoire. Mais les choses ne se sont pas faites. Je savais qu'il pouvait avoir du caractère, un fort caractère, parfois dévastateur. Or, je ne voulais avoir de lui que le meilleur, et durant toutes ces années, j'ai connu un homme, simple, intelligent, courageux, fort, humble, entier, généreux, joueur, calme, sympathique, pour moi, mais aussi, pour tous ceux qui le rencontraient.

Jamais nous n'entendions, "j'ai été une vedette du football, j'ai fait la coupe du monde en Angleterre pour défendre les couleurs de la France, en 1966". Jamais il ne parlait de football, et pourtant cela avait été sa vie, depuis sa plus petite enfance jusqu'à la fin, il n'avait connu que le football. De rêves d'enfant, des espoirs d'adolescent, des joies d'adulte, mais aussi des désillusions, des blessures, des dérapages, des peines, des douleurs, des déchirures profondes, des cicatrices indélébiles, comme une putréfaction dans son ventre, dans son estomac.

Bien sûr, je n'ai pas fait ce site pour noircir le football, milieu très difficile, que j'ai appris à connaître depuis sa mort. La vie des gens d'exception à souvent ce côté romanesque et difficile. Je veux simplement rendre hommage à l'homme que j'ai connu, que j'ai aimé, qui a donné du bonheur à des milliers de spectacteurs, d'amateurs, qui a peut-être suscité des vocations, par son jeu, par son talent. De nombreuses personnes l'ont admiré, ici, en France, à l'OGC de Nice, où il était devenu le troisième meilleur buteur au classement de la ligue 1 en effectuant seulement le moitié d'une saison ! De nombreux amateurs, professionnels se sont régalés à le voir jouer ici, à Bordeaux, où il a fait les beaux jours du Club, mais aussi, de l'autre côté de l'océan, en Amérique du Sud, en Argentine.

Car Hector de Bourgoing était avant tout un argentin. Il avait évolué à Tigre, puis au River Plate, le club de la capitale, Buenos Aires. Là-bas, il a laissé une partie de sa carrière, mais aussi, une partie de sa vie, de ses amours, de sa famille... sa famille de sang, mais aussi, sa famille du football.

Il quittera l'Argentine pour le football ou à cause du football, après avoir été champion d'amérique du sud, vainqueur du championnat Argentin et le meilleur buteur du championnat avec 21 buts dont 15 de la tête ! . A Bordeaux, certains m'ont raconté qu'on le surnommait dans le stade "tête d'or".

C'était son triomphe, son histoire, son talent. Aujourdh'ui il n'est plus là. Il nous manque. Je voudrais dans ce site rende hommage à cet homme, parler de ceux qui l'ont connu, qui l'ont cotoyé, qui ont joué avec lui, qui ont été des amis, des copains ou de simples coéquipiers sur le terrain.

J'ai eu avec sa fille deux enfants; une fille, Sarah Juaneda, et un garçon, Vincent Juaneda. Mon fils est aujourd'hui aux Girondins de Bordeaux, en 14 ans F édéraux. Nous sommes quelques uns à penser que c'est une fabuleuse histoire...

Merci Hector !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

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